Ils espèrent l’avènement de la démocratie pour leur pays d’origine après le décès d’Idriss Déby.
Dès l’annonce du décès du président Idriss Déby Itno, des jeunes et des opposants tchadiens en exil, se sont rassemblés dans l’après-midi de ce mardi aux abords de l’ambassade du Tchad à Paris.
La plupart n’ont connu qu’Idriss Déby comme président du Tchad. Mais ils espèrent l’avènement de la démocratie pour leur pays d’origine après le décès d’Idriss Déby.
Plus âgé, le militant Mahamat Saleh Daoud attend une transition vers un pouvoir civil : « On a une institution, on a une société civile, on a des partis politiques, il est temps que des partenaires du Tchad comme la France réfléchissent et travaillent avec la société civile plutôt que de privilégier un militaire ou un fils de Déby pour une succession. », espère-t-il.
En exil à Paris depuis 2013, le blogueur Makaila Nguebla rêve d’une nouvelle relation entre la France et le Tchad : « Paris doit reconsidérer toute son approche, toutes ses analyses et miser sur d’autres hommes capables de lui apporter l’aide nécessaire. On ne peut pas dissocier la politique française de cette situation et nous souhaitons vivement que la France nous écoute. »
Combattre pour la démocratie
Quant à Abakar Moussa, militant du parti les Transformateurs à Paris, il estime que c’est avant tout le peuple tchadien qui doit combattre pour la démocratie : « On a été attentistes et spectateurs, on n’a pas pris notre destin en main, raison pour laquelle on n’a pas réussi à faire assoir cette vraie démocratie. Donc c’est aux Tchadiens de se rendre compte que ce n’est pas fini. Pour moi, tout commence maintenant. »
Pour rappel, la mort du président Idriss Déby Itno a été annoncée ce mardi 20 avril par un Conseil militaire de transition (CMT). Le CMT a également annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement ainsi que du Parlement.