Avec l’Alliance Patriotique et Républicaine (APAR), Célestin Djamen espère enfin jouer un rôle majeur dans la scène politique camerounaise alors que se dessine la perspective de l’inévitable alternance.
L’opposant camerounais a officiellement présenté son parti politique aux médias mercredi. L’objectif de la rencontre avec la presse était d’édifier l’opinion sur la vision et le projet politique de cette nouvelle formation.
« Jouer au héros n’apporte rien au peuple. Si vous voulez aider vos frères camerounais, il faut passer par la sensibiliation et s’imposer dans le jeu politique. Apar se voit comme un parti politique qui respecte la stabilité et la constitution du Cameroun. Nous nous engageons fermement à respecter nos institutions », a déclaré le président national de l’Apar.
Transfuge du SDF de John Fru Ndi, Célestin Djamen rejoint les rangs du Mrc de Maurice Kamto en 2018, à la faveur de l’élection présidentielle de cette année. Il est fait secrétaire national aux droits de l’homme.
Rempli d’espoir et avec en tête de nombreux défis, il affiche ses ambitions et espère être élu lors du double scrutin de février 2020. L’opposant participe activement aux manifestations anti Biya du Mrc, notamment les marches » pacifiques » contre le « hold-up » électoral.
En janvier 2019, Célestin Djamen est blessé au cours d’une manifestation.
Déchirure
Il prend ses distances avec le Mrc après l’appel au boycott des élections de février 2020. Ayant vu ses espoirs déçus, Djamen lâche officiellement Maurice Kamto le 14 décembre 2020. Il critique ouvertement le leader du Mrc. Et, dénonce l’existence dans le Mrc, d’une « racaille aux élans tribalistes qui ne représente pas 1% mais fait trop de bruits ».