Les populations des deux pays pourront désormais faire des affaires.
Le Conseil souverain et le Conseil des ministres ont dans un commun accord abrogé une loi datant de 1958. Ce texte interdisait les relations diplomatiques et commerciales, même indirectes, avec des individus ou entités appartenant à des Israéliens et même résidant en Israël.
Même les produits étaient boycottés. Ceux qui essayaient d’enfreindre cette loi risquaient dix ans de prison et une lourde amende.
Dorénavant, les populations des deux pays pourront faire des affaires. Les Soudanais pourront aussi rendre visite au près des 6 000 compatriotes installés dans l’État hébreu.
Les États-Unis, acteurs du rapprochement, ont réagi en parlant d’une « étape supplémentaire avant une normalisation définitive des relations ». Ned Price, porte-parole du département d’État américain, se félicite de cette décision qui aura « un impact concret et immédiat sur la vie des populations, avec des échanges et des investissements ».
Un soutien politique et financier
Après la chute de la dictature soudanaise, les contacts avaient repris début 2020. Les États-Unis demandaient aussi que le Soudan normalise ses relations avec Israël, en échange d’une levée des sanctions imposées depuis des décennies, et définitivement retirées en décembre.
Avec l’abolition de cette loi, Khartoum souhaite revenir un peu plus dans le giron international et accéder à encore plus au soutien politique et financier. Une aide indispensable car le pays subit une terrible crise économique.