Le président français l’a laissé entendre ce vendredi 23 avril aux funérailles d’Idriss Déby, Itno, tué au front mardi 20 avril 2021.
Le Maréchal Idriss Deby Iton, président du Tchad sera conduit à sa dernière demeure ce vendredi 23 avril. Son cercueil, monté sur le plateau d’un pick-up, drapé du drapeau national et entouré de soldats de la garde présidentielle, est arrivé place de la Nation.
Mahamat Idriss Déby, fils de l’ancien président et nouvel homme fort du pays, à la tête d’un conseil militaire de transition, est arrivé à la cérémonie en tenue militaire, sous très forte escorte. Il s’est recueilli devant le cercueil de son père, en se mettant au garde à vous.
La cérémonie se déroule en présence de nombreux chefs d’Etat dont Emmanuel Macron de la France, Alpha Condé de Guinée, Roch Marc Kaboré du Burkina Faso, Mohamed Bazoum du Niger, Félix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo et président en exercice de l’Union africaine. Plusieurs manches ont marqué la cérémonie à la place de la Nation notamment la pose des gerbes de fleur, l’hommage des Chefs d’Etat et d’Organisations. S’en est suivie les discours d’hommage
Hommage de la France
« La France ne laissera jamais personne, ni aujourd’hui, ni demain, remettre en cause la stabilité et l’intégrité du Tchad», a promis vendredi le président Emmanuel Macron aux funérailles d’Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles et remplacé par une junte militaire dirigée par son fils. «Cher Président, cher Maréchal, cher Idriss (…) vous avez vécu en soldat, vous êtes mort en soldat, les armes à la main», a déclaré Emmanuel Macron en préambule.
«La France sera également là pour faire vivre la promesse d’un Tchad apaisé», a-t-il poursuivi, en appelant le Conseil Militaire de transition (CMT) dirigé par le jeune général Mahamat Idriss Déby, qui a promis des «élections libres et démocratiques dans 18 mois», à promouvoir la «stabilité, l’inclusion, le dialogue, la transition démocratique».
Inquiétudes pour la stabilité du Tchad
Après sa mort, la France s’est dit déjà à plusieurs reprises préoccupées de « la stabilité et l’intégrité territoriale du Tchad ». « Est-ce que le Conseil militaire de transition va assurer la stabilité, l’intégrité du Tchad ? », s’est demandé jeudi Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, s’interrogeant également sur sa capacité à « mettre en œuvre un processus démocratique » tout en respectant ses engagements militaires dans la région.
Le constat et les mots sont presque les mêmes pour Josep Borell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne. « Il faut aider le Tchad. Il faut passer outre les considérations politiques », a-t-il dit jeudi lors d’une visite en Mauritanie, avant de se rendre lui aussi aux funérailles d’Idriss Déby.