Le gouvernement avait décidé de taxer les antirétroviraux donné par les ONG.
Des manifestations agitent le Kenya depuis une semaine. Les personnes atteintes du virus du VIH et du SIDA dénoncent l’impôt sur leurs traitements car le gouvernement avait décidé de taxer les anti-rétroviraux donné par les ONG et les organisations internationales.
À Kisumu, dans l’ouest du Kenya, Boniface Ogutu Akach, militant pour les droits de l’Homme exprime son mécontentement : « 136 000 personnes vivent avec le VIH et le Sida à Kisumu, soit environ 13 % de notre population », explique-t-il au micro de nos confrères d’Africanews.
« Nous ne pouvons pas nous taire et regarder cette population souffrir, simplement parce qu’elle ne peut pas obtenir un médicament qui est entreposé quelque part, et cela parce que le gouvernement veut taxer un don, un don qui est fait gratuitement, un don qui n’a même pas de but lucratif. Nous demandons au gouvernement de s’assurer immédiatement que tous ces médicaments soient mis à la disposition de toutes les personnes infectées et affectées par le VIH et le SIDA », ajoute le militant.
Erick Okioma, est séropositif. Il dénonce également une baisse des réserves de médicaments. Dans son foyer de Kisumu, ce père de quatre enfants compte les bouteilles vides de traitements anti-rétroviraux.
Les centres de préventions du VIH
Des réserves de médicaments obligatoires aux quelques 1,2 millions de séropositifs dans le pays qui s’épuisent. Et avec la pandémie de Covid-19, le virus serait passé au deuxième plan d’après Erick.
« Leur attention a été détournée vers la Covid et cela a également affecté la perception de la communauté. Les gens craignent plus d’attraper la Covid que le VIH, les gens ne parlent que de la Covid. Et de cette façon, les gens pourraient même ne pas aller dans un établissement pour se faire tester, si les kits de test sont là. », explique le malade.
Plusieurs membres de centres de préventions du VIH ont déjà été prévenus. Si les autorités déniaient de lever la taxe sur les anti-rétroviraux, les patients pourraient se retrouver sans traitements dans quelques mois.