Mohamed Bazoum du Niger et Mohamed Ould Ghazouani de la Mauritanie ont été mandatés pour recueillir les avis des acteurs politiques sur l’avenir de la transition.
Au Tchad, après les obsèques du président Idriss Déby Itno, deux présidents, Mohamed Bazoum du Niger et Mohamed Ould Ghazouani de la Mauritanie, ont été mandatés par leurs collègues du G5 Sahel et le président français pour recueillir les avis des acteurs politiques sur l’avenir de la transition.
« Nous avons pris cette décision parce qu’il n’y a pas d’initiative de médiation politique venant d’Afrique centrale en ce moment », ont expliqué les deux chefs d’états aux leaders politiques de l’opposition et de la majorité qui ont été invités dans un hôtel de Ndjamena.
Parmi eux, figuraient Saleh Kebzabo, Succès Masra, Mahamat Ahmat Alhabo (secrétaire général du PLD) ou encore Mahamat Zen Bada, le secrétaire général du parti d’Idriss Deby Itno.
Après des échanges, les médiateurs ont dit l’importance d’un dialogue pour mettre en place des institutions de transition qui seront chargées de rédiger une nouvelle Constitution et organiser des élections.
Une transition inclusive
Les conclusions de la réunion seront transmises au Conseil militaire de transition à qui les chefs d’Etats du G5-Sahel et la France ont réclamé une transition inclusive qui prenne en compte, toutes les composantes de la société tchadienne.
« Ce qui ressort des consultations du président (Macron) avec ses homologues, c’est la nécessité d’aller très vite dans une transition inclusive qui fasse de la place aux forces politiques », étalait un de ses conseillers du président français.
Il ajoute que « tout le monde est bien conscient que le volet civil de la transition devra avoir des pouvoirs importants et qu’il faudra avoir un équilibre satisfaisant entre le Conseil militaire de transition et le dispositif civil qui se mettra en place ».