De fortes explosions et des tirs ont résonné mardi soir dans la ville de Maïduguri. L’armée a refoulé des hommes de Boko Haram, qui s’étaient infiltrés jusqu’au quartier de Jiddari Polo, au sud de la ville.
L’armée nigériane a attesté ce mardi 11 mai qu’une dizaine de fidèles a été enlevée dans la région de Katsina, au nord-ouest du pays. Au nord-est du Nigeria, la ville de Maïduguri a été la cible d’une attaque de Boko Haram mardi dans la soirée.
De même, de fortes explosions et des tirs ont résonné mardi soir dans la ville de Maïduguri, la capitale de l’État de Borno. L’armée a refoulé des hommes de Boko Haram, qui s’étaient infiltrés jusqu’au quartier de Jiddari Polo, au sud de la ville, brûlant plusieurs maisons.
Sur Twitter, le chercheur Vincent Foucher a rappelé que le groupe jihadiste a pris l’habitude de redoubler de violence quand approche la fin du ramadan. La période est spécialement fragile, un peu partout au Nigeria, touché par une insécurité généralisée.
Une mosquée située dans la ville de Jibia a été attaquée dans la nuit de lundi à mardi dans le nord-ouest du pays. Les faits se sont déroulés au moment où les fidèles musulmans participaient à une veillée de prière.
L’armée a indiqué mardi qu’elle était parvenue à repousser cet assaut mené par des bandits locaux. Ces hommes armés ont quand même réussi à capturer une dizaine de fidèles rassemblés dans une autre mosquée de la ville, avant de s’enfuir.
Les processions du Sallah Durbarn annulées ?
Les autorités religieuses de la région de Katsina ont déjà annoncé que les processions du Sallah Durbar, qui marquent la fin de la période de jeûne, seraient annulées à cause de l’insécurité.
Rappelons qu’au Nigeria, les kidnappings sont en nette progression. Pour éviter de voir leurs étudiants être enlevés, plusieurs universités prennent désormais des précautions en diminuant les horaires de cours ou fermant les dortoirs.
Après deux mois de détention, les vingt-sept étudiants kidnappés à Afaka le 11 mars 2021 ont en définitive retrouvé leurs proches ce vendredi. Leur libération avait été annoncée mercredi 5 mai par les autorités de l’État de Kaduna. Dix autres de leurs camarades avaient déjà été libérés après le paiement de rançons par leur famille.