Les enseignants dénoncent une énième usage systématique du gaz lacrymogène par la police dans les lycées.
Au Tchad, les diplômés sans emploi ont manifesté lundi 24 mai avant d’être très vite chassés. Mais la police anti-émeute a tiré du gaz lacrymogènes dans les cours de certains lycées envahis par le mouvement d’humeur.
Le syndicat des enseignants condamne une énième usage systématique du gaz lacrymogène par la police dans les lycées.
Mbayana Laoukoura, membre du syndicat des enseignants du Tchad, était au lycée d’Amtoukoui dans le 7e arrondissement au moment où la police a dispersé les élèves : « Ils ont tiré des grenades lacrymogènes. Elles sont tombées partout dans la cour. Ça a créé de la panique et les élèves courraient en désordre. Il y a eu des évanouissements et des élèves traumatisés. »
L’intégrité physique des élèves
Posée devant lui, une cuvette remplit de grenades lacrymogènes : « Ce sont les grenades qui ont été utilisés », déclare-t-il en exhibant la bassine. Le mécontentement du syndicaliste ne baisse pas : « Les élèves sont en insécurité parce que les grenades lacrymogènes peuvent atteindre à l’intégrité physique des élèves. »
De son côté, Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement de transition, appelle au calme : « Ces jeunes ont caillassé des véhicules privés. Les forces de l’ordre ont simplement agit pour empêcher une tournure plus grave des événements. Nous, on a rien contre ces jeunes. Il aurait fallu qu’ils viennent dialoguer avant d’aller caillasser dans la rue. »
A noter que les enseignants sont appelés par le syndicat à suspendre les cours dans tous les établissements de N’Djamena jusqu’à nouvel ordre.