L’équipementier a fait savoir que c’est parce que la star n’avait pas accepté de coopérer à l’enquête interne que son contrat avait pris fin.
Le footballeur Neymar Junior est accusé d’agression sexuelle sur une employée de Nike. Ce qui a conduit à la rupture du contrat avec la star brésilienne. Nike a rompu son partenariat avec Neymar, car la star brésilienne du Paris SG a refusé de coopérer à une enquête interne menée par la marque après qu’une employée l’a accusé de l’avoir agressée sexuellement, a indiqué l’équipementier à l’AFP. « Nike a mis fin à son partenariat avec le sportif parce qu’il a refusé de coopérer dans une enquête de bonne foi sur des allégations crédibles d’actes répréhensibles formulées par une employée », a déclaré Nike dans un communiqué transmis dans la nuit de jeudi à vendredi, confirmant une information du Wall Street Journal (WSJ).
« [Affirmer] que mon contrat a été résilié parce que je n’ai pas contribué de bonne foi à une enquête est absurde et mensonger », a écrit Neymar sur son compte Instagram. « Je ne savais rien […], personne ne m’a rien dit » sur “cette affaire”, se justifie l’attaquant brésilien, qui prépare actuellement dans son pays des rencontres de qualifications sud-américaines pour la Coupe du monde 2022 au Qatar.
« L’enquête n’a pas été concluante »
« On ne m’a pas donné l’opportunité de me défendre. On ne m’a pas donné l’occasion de savoir qui était cette personne prétendument offensée. Je ne la connais même pas. Je n’ai jamais eu aucune sorte de relation ou contact avec cette personne », a-t-il insisté.
La réaction de Neymar était très attendue depuis que le quotidien économique américain Wall Street Journal avait révélé les raisons de la soudaine séparation entre la star brésilienne de 29 ans et Nike, avec qui il collaborait depuis treize ans.
« L’enquête n’a pas été concluante », a néanmoins tenu à préciser la société basée à Beaverton dans l’Oregon, ajoutant : « Aucun ensemble de faits n’a émergé qui nous permettrait de nous prononcer sur le fond de l’affaire. Il serait inapproprié pour Nike de faire une déclaration accusatrice sans être en mesure de fournir des faits à l’appui. »
« Profondément troublé »
Dans le communiqué transmis à l’AFP, Nike explique avoir « été profondément troublé par les allégations d’agression sexuelle formulées en 2018 par l’une de ses employées à l’encontre de Neymar Jr. », sans préciser leur nature. S’appuyant sur des témoignages et documents, le Wall Street Journal rapporte que cette employée a dit à des amis ainsi qu’à des collègues que Neymar avait essayé de la forcer à pratiquer une fellation en 2016, alors qu’elle se trouvait dans sa chambre d’hôtel à New York, où elle travaillait à la coordination et à la logistique d’un événement promotionnel.
Le père du joueur, Neymar Sr, avait aussitôt pris la défense de son fils : « Comment une telle nouvelle peut-elle sortir ? » s’est-il insurgé, assurant que son fils « ne connaît même pas cette fille ».
L’équipementier américain a affirmé dans son communiqué avoir été prêt à enquêter en 2018 lorsque son employée a formulé ces allégations pour la première fois, mais qu’il « a respecté le désir initial de l’employée de garder cette affaire confidentielle et d’éviter l’ouverture d’une enquête ». Nike n’a donc pas partagé d’informations avec la justice ou tout autre tiers jusqu’en 2019, moment où le groupe a engagé des avocats pour mener une enquête, quand l’employée a souhaité poursuivre cette affaire.