Le Mouvement ivoirien des droits humains dénonce cette violence, surtout à quelques jours du retour de Laurent Gbagbo.
En Côte d’Ivoire, les violences de militants du PDCI envers les journalistes, singulièrement le correspondant de RFI lors d’une conférence de presse du ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, et de la direction du parti, suscitent des réactions de la part de la société civile.
Les militants étaient furieux après l’ex-figure de leur mouvement depuis que KKB a rejoint le gouvernement d’Alassane Ouattara. Mais dans le trouble, plusieurs journalistes dont celui de RFI ont été brutalisés par les militants, leur matériel a été endommagé. Le Mouvement ivoirien des droits humains dénonce cette violence, surtout à quelques jours du retour de Laurent Gbagbo.
« Nous avons été choqués, choqués et à la fois surpris par ces événements qui sont survenus au siège du PDCI-RDA, parce qu’il s’agissait de journalistes invités, juste pour couvrir un événement et rendre compte à la population. Nous condamnons cela avec la dernière énergie parce que la violence ne doit pas être de mise en Côte d’Ivoire avec tout ce que nous avons connu ici dans ce pays comme violences post-électorales et autres », a déclaré Drissa Bamba du Mouvement des droits humains.
Inquiétude
« Nous avons indiqué que nous étions inquiets que cette situation survienne alors que l’on annonce l’arrivée prochaine du président Laurent Gbagbo et de ses partisans. Mais si le ministre de la Réconciliation qui va au siège d’un parti politique peut avoir pareille agression, mais qu’adviendra-t-il lorsqu’il s’agira d’accueillir le président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire », ajoute-t-il.
L’ancien chef d’Etat ivoirien, acquitté des accusations de crime contre l’humanité par la Cour pénale internationale est attendu en Côte d’Ivoire le 17 juin a annoncé son parti il y a une semaine.