Les autres condamnés dans cette affaire ont bénéficié de l’ordonnance d’amnistie prise par Alassane Ouattara.
Laurent Gbagbo a été acquitté par la CPI. Mais il est toujours sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison et à 329 milliards de francs CFA d’amende, soit environ 500 millions d’euros, dans l’affaire dite du « casse de la BCEAO ».
Les autres condamnés dans cette affaire, notamment le dernier Premier ministre de Laurent Gbagbo, Gilbert Aké N’Gbo et son ministres des Finances Désiré Diallo, ont bénéficié de l’ordonnance d’amnistie prise par Alassane Ouattara en faveur de plus de 800 acteurs de la crise post-électorale.
Idem pour le quatrième condamné, Justin Koné Katinan, ex-ministre du Budget, alors en exil au Ghana. Toutes ces personnes souhaitent aujourd’hui voir s’étendre cette amnistie à l’ancien président ivoirien.
Mais il faut dire que sont exclus de l’amnistie présidentielle les militaires et les membres de groupes armés emprisonnés pour crimes de sang. Ainsi que les personnes « en procès devant une juridiction pénale internationale » donc Laurent Gbagbo.
Une résolution politique
Les proches de l’ex-chef de l’Etat estiment que Gbagbo tombe désormais dans le « périmètre » de l’amnistie. Ils attendent une « résolution politique » mais assurent que ce n’est pas un « préalable » au retour de l’ancien président.
« Le pouvoir prendrait un acte courageux en étendant l’amnistie », indique maître Mathurin Dirabo. Cet avocat fut le défenseur des quatre hommes lors du procès.
Dans le camp du Mouvement ivoirien des droits de l’homme, qui s’était opposé à cette ordonnance, Drissa Bamba estime que la condamnation est « toujours valable». Cependant, il ne croit pas que le gouvernement la fera exécuter.