Cinq jours après que le gouvernement nigérian a bloqué l’accès à Twitter, de nombreux médias privés au Nigeria continuent d’utiliser la plateforme. Et ce, malgré l’ordre donné par l’autorité de régulation des médias du pays de désactiver leurs comptes.
Certains des médias les plus populaires du pays, dont le journal Punch, qui compte plus de quatre millions de followers sur Twitter, ont continué à utiliser la plateforme.
De nombreux utilisateurs nigérians contournent encore l’interdiction en utilisant des réseaux privés virtuels. D’autres acteurs font également pression pour que le gouvernement revienne sur sa décision.
Samantha Power, directrice de l’agence de développement américaine US Aid, a décrit la suspension comme « rien de plus qu’un déni de la liberté d’expression sanctionné par l’État » et a demandé qu’elle soit annulée immédiatement.
Un groupe local de défense des droits et 176 Nigérians ont intenté un procès contre l’interdiction devant un tribunal régional. L’ancien président américain Donald Trump a toutefois fait l’éloge de l’interdiction.
Depuis samedi, les Nigérians n’ont pas pu accéder à Twitter, après une annonce antérieure du gouvernement indiquant qu’il le bloquait parce qu’il menaçait l’existence de la société nigériane. Cette mesure est intervenue un jour après que Twitter a supprimé un message du président Buhari pour avoir enfreint ses règles.
La présidence a nié que l’interdiction était une mesure de rétorsion à cette décision.