L’homme politique estime que rien ne peut retenir un peuple qui en a marre d’être utilisé comme agneau de sacrifice.
Des centaines de personnes se sont réunies vendredi autour de la place de la Nation à Dakar à l’appel du Mouvement pour la Défense de la démocratie (M2D). Elles se sont retrouvées pour exiger la libération sans condition de jeunes détenus toujours incarcérés suite aux manifestations de mars dernier.
A cette occasion, l’opposant Ousmane Sonko a adressé un message sans ambigüité au président de la république sénégalaise, Macky Sall : « Qu’il se tienne prêt, nous ne lui laisserons aucun répit. L’état de grâce est terminé. Nous voulons tous la paix et la stabilité. Cependant, nous allons nous défendre en protégeant les intérêts du peuple », a-t-il déclaré.
L’homme politique estime que « rien, ne peut retenir un peuple qui est souverain et qui en a marre d’être utilisé comme agneau de sacrifice », a-t-il ajouté au micro d’Africanews.com.
Une « tentative de liquidation politique »
Dans cette lancée, un contestataire, arrêté par la police durant les manifestations, raconte son calvaire : « je faisais partie de ceux qui étaient en prison, j’ai fait un mois de prison, je n’ai pas peur de la prison. Nous demandons à Macky Sall de libérer ces gosses parce que leur place n’est pas en prison. Ils étaient sortis pour se battre pour la démocratie et pour la liberté. »
Les manifestations étaient survenues après l’interpellation le 3 mars 2021 du leader de Pastef Les Patriotes accusé de « viols et menaces de mort » par une employée d’un salon de beauté.
Cette arrestation, vue par l’opposition comme une « tentative de liquidation politique », avait occasionné des scènes de pillages et de violents heurts entre les sympathisants de l’opposant et les forces de l’ordre. Le bilan dressé par les autorités fait état de 13 morts du côté des contestataires.