L’ambassadeur d’Éthiopie à l’ONU, Taye Atske Selassie Amde, s’est plaint à la sortie de la réunion que le Conseil de sécurité débatte de la situation au Tigré.
La famine dans la région en guerre du Tigré pourrait s’étendre à d’autres provinces éthiopiennes. L’alerte a été donnée, mardi 15 juin, par le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies. Il s’exprimait lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité.
D’après Mark Lowcock, la famine menacerait actuellement près de 2,5 millions d’Éthiopiens. Des alertes dénoncées par l’ambassadeur d’Éthiopie à l’ONU. Taye Atske Selassie Amde, s’est plaint à la sortie de la réunion que le Conseil de sécurité débatte de la situation au Tigré.
Le diplomate rejette également les chiffres de malnutrition avancés par les agences onusiennes : « Nous sommes en désaccord catégorique avec cette évaluation » de l’ONU sur la famine, a-t-il dit à des journalistes. Ajoutant que les données recueillies par l’Organisation et les ONG ne l’ont pas été « de manière transparente et inclusive ».
« une famine créée par l’homme »
La dernière réunion à huis clos du Conseil sur le Tigré date du 22 avril. Ce jour, il avait adopté une première déclaration commune pour dénoncer des exactions dans cette région du nord de l’Éthiopie.
Il faut rappeler que depuis quelques semaines Mark Lowcock met en garde aussi bien le Conseil de sécurité que le grand public : 350 000 personnes ont déjà sombré dans la famine au Tigré. Deux millions d’autres, au Tigré, dans l’Afar et dans l’Amhara, seraient présentement menacées à leur tour.
« Une famine créée par l’homme », a dénoncé l’ambassadrice britannique à l’ONU, Barbara Woodward. Il s’est exprimé devant un Conseil qui ne parvient pas à s’entendre pour faire une déclaration commune.