Les partisans de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma ne semblent pas vouloir reculer, puisqu’ils poursuivent leur solidarité avec lui dimanche.
Des centaines d’entre eux, dont certains ont parcouru plus de 400 kilomètres, se sont rassemblés devant la maison rurale de Zuma, dans la province du KwaZulu-Natal, et ont promis d’empêcher toute tentative d’arrestation.
Vêtus de l’insigne du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), portant le portrait de Zuma, et de T-shirts portant la question en zoulou « Wenzeni uZuma ? (« Qu’a fait Zuma ? »).
Ils ont chanté des chansons faisant l’éloge de Zuma en tant que héros de la lutte des années 1980 contre la domination de la minorité blanche.
Le dimanche 4 juillet, l’homme de 79 ans a déclaré à des centaines de ses partisans qu’il faisait appel d’une peine de prison et qu’il réclamait justice.
La semaine dernière, la plus haute juridiction sud-africaine a infligé une peine de 15 mois de prison à l’ancien président pour avoir défié une ordonnance du tribunal l’obligeant à témoigner devant une commission de lutte contre la corruption.
« Je ne demande pas de la sympathie, mais la justice. Mon âge, mon état de santé et toute autre circonstance atténuante n’ont pas été pris en compte lorsque l’emprisonnement a été décidé », a-t-il déclaré.
Plusieurs témoins, dont d’anciens ministres et des dirigeants d’entreprises publiques, ont dénoncé les méfaits de M. Zuma, notamment le fait d’avoir permis à ses associés, la famille Gupta, d’influencer les nominations au sein du gouvernement et les contrats publics lucratifs.
Le délai accordé à Zuma pour se rendre à la Cour constitutionnelle a expiré dimanche. Désormais, il risque d’être arrêté.
« M’envoyer en prison au plus fort d’une pandémie à mon âge revient à me condamner à mort », a ajouté M. Zuma.
De hauts responsables du parti ANC se sont rendus dans le KwaZulu-Natal pour tenter de réduire les tensions et encourager Zuma à se conformer aux décisions de justice et à éviter toute confrontation violente.
Zuma a lancé plusieurs actions en justice pour éviter l’emprisonnement. Vendredi, il a déposé une demande d’annulation de sa condamnation auprès de la Cour constitutionnelle, qui l’entendra le 12 juillet.
Mardi, Zuma demandera un interdict pour empêcher la police de l’arrêter, a annoncé sa fondation.