Les avocats du leader pro-Biafra du Nigeria, Nnamdi Kanu, ont déclaré avoir engagé une action en justice contre le Nigeria et le Kenya auprès de la Commission des droits de l’homme de l’Union africaine.
Ils demandent aux deux pays de rendre des comptes pour ce qu’ils considèrent comme un transfert ou une prise en charge illégale de leur client sans procédure d’extradition régulière.
Le conseil spécial de M. Kanu, Alloy Ejimako, a déclaré dans un communiqué qu’ils avaient saisi l’UA parce que le Nigeria et le Kenya étaient tous deux membres de la charte établissant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
Cette commission se décrit comme « l’organe quasi-judiciaire de l’UA chargé de promouvoir et de protéger les droits de l’homme » en Afrique.
Les avocats de M. Kanu demandent qu’il soit emmené au Kenya en tant qu’homme libre et citoyen britannique, en faisant valoir que son arrestation dans ce pays n’était pas valable si la procédure d’extradition n’aboutissait pas.
M. Kanu est citoyen britannique et les circonstances de son extradition vers le Nigeria le mois dernier ne sont pas claires. Le gouvernement kenyan a nié toute implication dans son arrestation et son extradition.
Cette décision intervient après que le gouvernement nigérian n’a pas présenté M. Kanu au tribunal pour la poursuite de son procès pour trahison et terrorisme. Une haute cour fédérale d’Abuja a ordonné aux autorités de le présenter à la prochaine audience, le 21 octobre.