La capitale de la République du Congo, Brazzaville, connaît une pénurie de carburant depuis deux jours, a constaté mercredi Xinhua.
« Depuis samedi dernier, le carburant se fait rare dans les stations-service; pas d’essence ni de gasoil. Je ne travaille presque plus et je suis obligé de limiter mes courses, en évitant de longs trajets », a déclaré à Xinhua, Gilbert Goma, 38 ans, taximan de la ville.
Ce jeune taximan, comme bien d’autres, s’approvisionnent chez les « Kadafi », vendeurs clandestins de carburant qui proposent le litre d’essence à 800 FCFA contre 595 FCFA le prix officiel du litre à la pompe.
Aucune explication officielle n’a encore été donnée sur cette pénurie. Toutefois, de source proche de la Congolaise de Raffinage (CORAF) à Pointe-Noire, le carburant est toujours disponible dans la capitale économique.
Le carburant produit par la CORAF à Pointe-Noire est acheminé vers Brazzaville par route ou par chemin de fer. Mais les nombreux dysfonctionnements sur le Chemin de fer Congo Océan (CFCO) sont souvent à l’origine des pénuries récurrentes de carburant à Brazzaville.
La CORAF, dotée d’une capacité de traiter un million de tonnes de brut par an, traite pour le moment difficilement plus de 600.000 tonnes par an, ce qui ne lui permet pas de satisfaire la forte demande nationale en produits pétroliers.
Le gouvernement congolais s’est lancé depuis l’année dernière dans la construction d’une seconde raffinerie, qui aura une capacité annuelle de 2,5 millions de tonnes et devrait créer 5.000 emplois, avec les partenaires chinois.