Une cour d’appel en France a innocenté la star de la musique congolaise Koffi Olomidé d’avoir agressé sexuellement quatre de ses anciens danseurs, mais l’a condamné pour avoir retenu les femmes contre leur gré.
Le tribunal a annulé une décision de 2019 qui le déclarait coupable du viol statutaire d’une des danseuses alors qu’elle avait 15 ans.
Mais il a été reconnu coupable d’avoir privé les femmes de leur liberté dans une villa à Paris entre 2002 et 2006.
Il purgera une peine de 18 mois avec sursis et leur versera une indemnité.
Le procureur de la République avait requis une peine minimale de huit ans.
Ses accusateurs seraient « évidemment déçus des verdicts d’agression sexuelle car pour eux c’était la chose la plus importante », a déclaré l’avocat David Desgranges qui représentait trois des femmes.
L’un d’eux avait affirmé les avoir agressés « dans des hôtels, parfois dans des voitures… dans des studios d’enregistrement ».
Le tribunal de Versailles n’a pas déclaré Olomidé coupable d’agression sexuelle, le juge ayant infirmé l’accusation de viol pour des preuves « changeantes et parfois contradictoires » de ses accusateurs.
Cependant, le tribunal a estimé que ses actions avaient vu les femmes « privées de toutes libertés et constamment surveillées » par deux de ses complices qui les avaient enfermées dans une pièce avec les stores tirés.
En plus de la peine avec sursis, il a été condamné à payer une amende de 10 000 à 32 000 euros (11 000 à 36 000 dollars) à chaque danseur.
Olomidé, de son vrai nom Antoine Agbepa Mumba, est l’un des chanteurs les plus populaires d’Afrique.
L’homme de 65 ans est une grande star de la rumba et de la musique soukous qui sont populaires dans une grande partie de l’Afrique. L’un des tubes les plus appréciés de sa longue carrière est Loi de 1997.
Le chanteur a déjà eu plusieurs démêlés avec la justice :
- En 2018, la Zambie a ordonné son arrestation après avoir prétendument agressé un photographe
- En 2016, il a été arrêté et expulsé après avoir agressé l’un de ses danseurs au Kenya
- En 2012, il a été reconnu coupable en RD Congo d’avoir agressé son producteur et a été condamné à trois mois de prison avec sursis.
- En 2008, il a été accusé d’avoir donné un coup de pied à un caméraman de la chaîne de télévision privée RTGA de la RD Congo et d’avoir cassé son appareil photo lors d’un concert, mais les deux se sont par la suite réconciliés.