Ces derniers cadavres sont présentement en train d’être rapatriés de l’île à la commune de Soanierana Ivongo.
Le bilan du naufrage d’un bateau clandestin à Madagascar s’alourdit. Ce mercredi, 21 cadavres supplémentaires ont été repêchés au large de l’île Sainte-Marie. Ce qui fait un total de décès à 85. Mais cinquante voyageurs ont pu être sauvés, selon un communiqué l’Autorité portuaire maritime et fluviale(APMF) qui conduit les recherches.
Ces derniers cadavres sont présentement en train d’être rapatriés de l’île à la commune de Soanierana Ivongo. C’est là-bas que se tiendra une messe plus tard dans la journée. Le président de la République a décrété ce jeudi 23 décembre 2021 comme jour de deuil national avec drapeau en berne.
Joint par RFI, le maire de Soanierana Ivongo, Alban Menavolo explique qu’un chapiteau a été dressé par l’État au stade municipal du village. C’est-à-dire une grande bâche blanche sous laquelle quelque 200 familles, apprend-on, assistent au rapatriement des dernières dépouilles.
Pour des raisons pratiques, les premiers cadavres ont aussi été amenés dans ce stade, pas loin du chapiteau. Certains de ces corps sont déjà en décomposition car ils sont restés plus de 48 heures dans l’eau.
Deuil national
Pour l’identité des victimes, des effets personnels, des cartes d’identité et de l’argent ont été retrouvés par les secours. Selon Alban Menavolo, la majorité des passagers du navire seraient des saisonniers originaires de la campagne. Ils étaient partis récolter le clou de girofle, un peu plus au Nord du port de départ. Ils comptaient rejoindre leur famille avec l’argent gagné, pour les fêtes de fin d’année.
Plusieurs jours après le drame, la cause du naufrage est désormais connue. Il s’agit d’un moteur défectueux, selon les autorités portuaires et maritimes. Le bateau en bois a percuté sur un récif où il s’est coincé. L’eau s’est alors infiltrée à bord, petit à petit, piégeant les passagers, apprend-on. Le bilan va encore probablement s’alourdir, selon ces autorités. Les secours mettent beaucoup du temps à atteindre la zone, mal desservie par la route nationale.