Des commerçants sont décédés dans une embuscade jeudi 23 décembre, alors qu’ils essayaient de ravitailler la commune de Titao.
Au Burkina Faso, un deuil national de deux jours a été décrété par le président Roch Marc Christian Kaboré après la mort de 41 personnes dans une attaque attribuée aux groupes djihadistes.
Des commerçants sont décédés dans une embuscade jeudi 23 décembre, alors qu’ils essayaient de ravitailler la commune de Titao. Une commune dont les accès étaient sous le contrôle des groupes armés.
« Ce que nous venons de voir récemment à Titao est une situation qui nous met vraiment mal à l’aise. Nous voulons la paix dans ce pays », raconte un habitant au micro de RFI.
Un autre de poursuivre : « C’est un deuil que nous vivons atrocement. Le deuil national est venu confirmer celui des populations, c’est vraiment à cœur serré et en tristesse que nous vivons ce deuil »
Selon Nobila Zinsoni, la soixantaine, le gouvernement doit tout faire pour éviter un autre deuil national, surtout avec les pertes enregistrées parmi les supplétifs civils de l’armée : « Il faut que l’État mette vraiment les moyens, l’heure est grave, le moral est vraiment touché, je suis vraiment peiné. Notre Burkina, on ne reconnaît plus, on est presque divisés. »
Conflit intercommunautaire
Boukari Konombo est le président du mouvement « le brassard noir ». Il lance un appel à l’attention des organisations sous régionales pour éviter que le Burkina Faso ne plonge dans un conflit inter communautaire, avec la multiplication des attaques et leur lourd bilan
« Il faut que la communauté internationale ait un regarde particulier sur le Burkina Faso. Parce que nous ne sommes pas loin d’une guerre inter-communautaire ou civile. », indique-t-il.
A noter que l’armée a rendu hommage à l’engagement « patriotique » de l’ensemble des volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Particulièrement à l’héroïsme de Ladji Yoro qui a été inhumé dimanche 26 décembre à Ouahigouya.