Pour l’association Première urgence, c’est un ouf de soulagement.
Le salarié de l’ONG humanitaire Première urgence a été libéré ce lundi 3 janvier 2022 au soir et a été évacué vers Bamako. Ce médecin nigérien de 39 ans avait été enlevé il y a une semaine à Ansongo, dans la région de Gao, dans le nord du Mali.
Pour l’association Première urgence, restée continuellement en contact avec les ravisseurs grâce à son implantation locale, c’est un ouf de soulagement. Son directeur général adjoint, Erwan Legrand apprécie la libération du médecin nigérien.
« Il est fatigué moralement parce qu’il y a eu des moments évidemment très difficiles, des menaces aussi fortes. Maintenant, l’épisode complet a duré un peu moins d’une semaine. On a pu l’avoir, il est sur le chemin du retour à Bamako. Ça allait, il était vraiment très content, ça a compensé les moments difficiles. Il n’a pas été violenté, c’est plus une pression psychologique, mais il n’a pas subi de violence de la part du groupe. », confie-t-il à nos confrères de RFI.
Les réseaux communautaires
« C’est un groupe très local d’Ansongo. Probablement pas jihadiste, on a aucun élément qui l’indiquerait. Un groupe probablement pas non plus très organisé, c’est ce qui nous a permis grâce à nos discussions avec les réseaux communautaires, locaux, de trouver une issue politique » ajoute-t-il.
Selon Erwan Legrand, on a un principe de base qui est que « nous n’entrons pas dans des discussions financières, parce qu’on sait très bien que si on payait une rançon, pour nous, ce serait mettre en danger toutes nos activités sur le long terme, mais oui ça fait partie des choses que, initialement, ils s’étaient imaginés. »