Le Parlement français a approuvé jeudi les plans du président Emmanuel Macron pour un laissez-passer vaccinal pour aider à freiner la propagation de la variante Omicron après un débat tumultueux suscité par les commentaires de Macron selon lesquels il voulait « faire chier » les non vaccinés.
Macron a déclaré au journal Le Parisien plus tôt cette semaine qu’il voulait rendre la vie de ceux qui refusaient le vaccin COVID-19 si compliquée en les expulsant des lieux publics qu’ils finiraient par se faire piquer.
Le langage grossier de Macron à peine trois mois avant une élection présidentielle était largement considéré comme un calcul politiquement calculé, exploitant une frustration croissante du public contre les non vaccinés.
Plus de 90 % des plus de 12 ans ont reçu au moins deux doses, selon les données gouvernementales. Le ministre de la Santé Olivier Veran a déclaré qu’un nombre record de personnes depuis le 1er octobre avait reçu une première injection mercredi après la publication des commentaires de Macron.
Les législateurs de la chambre basse ont adopté un projet de loi, y compris le laissez-passer pour le vaccin, peu après 5 heures du matin après une séance qui a duré toute la nuit avec une marge de 214 contre 93. Beaucoup de ceux qui ont voté contre le projet de loi étaient d’extrême droite ou de gauche.
La législation ira au Sénat avant un vote final à l’Assemblée nationale.
Les Français doivent depuis plusieurs mois présenter soit une preuve de vaccination, soit un test COVID-19 négatif pour entrer dans des lieux tels que les cinémas et les cafés et utiliser les trains. Mais avec la flambée des infections aux variantes Delta et Omicron, le gouvernement a décidé d’abandonner l’option de test dans le nouveau projet de loi.
Les règles relatives au laissez-passer pour les vaccins s’appliqueront aux plus de 16 ans et non aux plus de 12 ans, comme le gouvernement l’avait initialement demandé.
Les pays européens se demandent s’il faut contraindre les citoyens à se faire vacciner par le biais de mandats. Mercredi, l’Italie a rendu la vaccination COVID-19 obligatoire pour les personnes à partir de 50 ans, les enseignants et les agents de santé publique étant déjà obligés de se faire vacciner.
Le Premier ministre Jean Castex a déclaré que les pays qui étaient passés à la vaccination obligatoire comme l’Italie et l’Autriche avaient des taux de vaccination inférieurs à ceux de la France.
Castex a également déclaré que la France était prête à passer à un quatrième tir COVID lorsque le moment serait venu.
Mercredi, la France a enregistré un record de plus de 332 000 nouveaux cas de COVID-19 au cours des dernières 24 heures, et 246 décès supplémentaires de COVID dans les hôpitaux, comme le pays.