Le procureur général près la Cour d’appel de Garoua enchaine les auditions dans l’affaire du meurtre suspect du jeune Aliou Youssef, un proche parent du lamido de Garoua, Ibrahim Souleymanou El Rachidine. Le souverain de la grande ville du Nord a lui-même été entendu hier. Deux de ses proches, le grand imam de la grande mosquée de la ville et l’imam de la mosquée de Laindé, le quartier proche du cimetière royal où la victime a été enterrée, sont attendus aujourd’hui dans le bureau du procureur général.
L’enquête tourne pour l’instant autour de ces dignitaires parce que le meurtre a été perpétré au sein même du lamidat de Garoua. Une information confirmée par un message-porté signé par le secrétaire général de la région du Nord, Avom Dang. Le même document renseigne que la victime a été précipitamment enterrée le 1er février dernier au matin à l’effet de dissimuler les faits. Le gouverneur a pour cela ordonné l’ouverture d’une enquête mixte, avec la participation du préfet, du procureur général, de la gendarmerie, de la police et de la délégation régionale de la Santé publique.
Le préfet de la Benoué (Garoua), Oumarou Haman Wabi, a tout de suite demandé d’exhumer le corps du jeune Aliou Youssef. Et le procureur général s’est tout de suite saisi de cette affaire. Des sources proches du dossier laissent entendre que d’autres auditions sont en vue après celles du lamido et de deux imams. Les mêmes sources confient que deux proches de la garde du lamido ont été placés en détention provisoire.
Pour l’instant, rien n’a filtré de cette enquête préliminaire. Dans la chronique populaire par contre, plusieurs thèses sont évoquées. La plus partagée rapporte que la victime a été tabassée à mort par les sbires du lamidat.
Stopblablacam
Que la justice fasse son travail a fin d’apporter lumière a cette situation qui ne devrait pas se passer dans un Etat de droit comme le Cameroun. Ils doivent connaître que le droit prône sur la tradition et coutume et personne ne peut décider de mettre fin la personnalité juridique de qui que ce soit car même l’État qui détient le pouvoir de violation legetime sur des individus,ce pouvoir est encadré et limité alors,que les coupables répondent de leur acte et que la loi soit appliquée.