Les tensions entre la Russie et l’Ukraine figurent cette année sans surprise au menu de la conférence sur la sécurité de Munich qui a ouvert ses travaux hier vendredi alors que la situation dans l’est de l’Ukraine est particulièrement explosive.
Les discours et les entretiens se succèdent à la tribune de la conférence sur la sécurité de Munich et la même fermeté est affichée à l’égard de la Russie, absente du forum pour la première fois depuis trente ans.
Comme attendu, Kamala Harris, la vice-présidente Américaine, a réitéré la position très ferme que l’on a entendue des États-Unis, à la fois dans la voix d’Antony Bliken, mais aussi de Joe Biden.
La vice-présidente américaine Kamala Harris a menacé d’un renforcement des forces de l’Otan dans l’Est de l’Europe en cas d’attaque de l’Ukraine par la Russie, en plus de sanctions économiques « sévères et rapides » contre Moscou.
« Nous ne nous arrêterons pas aux mesures économiques. Nous renforcerons encore nos alliés de l’Otan sur le flanc oriental », a-t-elle déclaré dans son discours à la Conférence sur la sécurité de Munich.
Même ton de la part de la présidente de la Commission européenne et du chancelier allemand. La Russie cherche à « réécrire les règles de l’ordre international », a accusé Ursula von der Leyen, tandis que son compatriote Olaf Scholz déclarait « ridicules » les accusations russes de « génocide » au Donbass.
Tour à tour, depuis hier, les Occidentaux présents à la conférence sur la sécurité à Munich, ont pris la parole pour afficher leur unité, leur résolution en cas d’attaque russe contre l’Ukraine et aussi en appelant à une désescalade et à une ouverture du dialogue, rapporte notre correspondant, Pascal Thibaut.
Vendredi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui a pris la parole avec son homologue allemand a réitéré la position ferme des États-Unis, évoquant les provocations de la Russie, un scénario qui consiste à mettre en place de fausses provocations, pour à l’arrivée trouver un prétexte pour pouvoir agresser l’Ukraine.
Vendredi, le secrétaire général des Nations unies a ouvert la conférence sur la sécurité. António Guterres a estimé qu’il serait catastrophique que la crise entre la Russie et l’Ukraine ne dégénère en guerre. Puis, Annalena Baerbock, la cheffe de la diplomatie allemande, a parlé d’une menace inacceptable et estimé que cette crise n’était pas une crise ukrainienne, mais une crise russe, en appelant, elle aussi, au dialogue.
On a également pu voir le maire de Kiev, Vitali Klitschko, faire un appel très vibrant en faveur de la solidarité et du soutien des Occidentaux.
Zelensky va prendre la parole
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu à Munch dans l’après-midi. Il va prendre la parole et va bien évidemment appeler l’Occident à un soutien encore plus ferme en faveur de l’Ukraine. Puis l’Allemagne, qui préside cette année le G7, a annoncé une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, qui sont présents physiquement à Munich, pour avec ce format, une fois de plus, afficher la résolution à l’unité des Occidents, face à Moscou.
RFI