Le bilan de l’explosion sur un site minier artisanal de Gomgombiro, survenue lundi dans la localité de Gbomblora, dans la province du Poni, au sud-ouest du Burkina Faso, est passé mardi, de 59 à 63 morts, ont annoncé les autorités locales.
Le bilan s’est alourdit, passant de 59 à 63 morts, mardi, a expliqué le procureur du tribunal de grande instance de Gaoua (Sud-ouest) Cheick Alfa Compaoré, dans un communiqué.
Selon la même source, plusieurs familles ont procédé à l’enlèvement et à l’inhumation des corps de leurs proches. Cependant, au moins 16 corps sont en cours d’identification.
Dans un communiqué publié dans la soirée de lundi, le ministère en charge des Mines avait communiqué un bilan provisoire de 59 morts, des blessés graves et d’importants dégâts, tout en précisant que « les circonstances de ce drame ne sont pas encore établies formellement ».
L’explosion a débuté dans un marché sur le site d’orpaillage, lorsque des explosifs stockés sur les lieux ont pris feu, ont rapporté des témoins.
Depuis 2009, l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso, devançant le coton et classant le pays parmi les plus grands producteurs d’or d’Afrique, à côté de l’Afrique du Sud, du Ghana et du Mali.
En 2020, le pays a produit 60 tonnes d’or, contre 50 tonnes en 2019, soit une augmentation de 20%, selon le ministère en charge des Mines et des Carrières.
Les sites d’exploitation artisanale d’or qui emploient près de 2 millions de personnes sont confrontés à des éboulements meurtriers à cause des eaux de pluies et de l’utilisation des explosifs.
Ces sites sont également convoités par les groupes terroristes pour le financement de leurs opérations, affirme un rapport de l’Observatoire économique et social du Burkina Faso, publié en septembre 2020.
Vendredi dernier, deux personnes ont été tuées dans un éboulement survenu sur un site minier artisanal dans le sud du pays.
Anadolu