Selon certains médias anglais,Roman Abramovich, propriétaire russe de Chelsea, serait interdit d’entrée sur le territoire britannique en raison notamment de sa proximité avec Vladimir Poutine, président russe qui vient de déclarer la guerre à l’Ukraine.
Roman Abramovich n’est toujours pas le bienvenu en Grande-Bretagne. Selon The Sun, l’oligarque russe, propriétaire de Chelsea depuis 2003, serait de nouveau empêché d’entrer sur le territoire. Le tabloïd l’affiche même en une de son édition du jour d’un trs explicite: « Keep Out » (reste dehors). « Le pote de Poutine n’est pas le bienvenu au Royaume-Uni », précise le bandeau. Les responsables de l’immigration en auraient l’instruction. Son cas serait traité par « l’unité des cas spéciaux » du ministère de l’Intérieur.
Le nom d’Abramovich a été nommé par les députés mardi comme étant l’un des 35 oligarques identifiés par le chef de l’opposition russe Alexei Navalny comme l’un des « facteurs clés » de la « cléptocratie » (force de pouvoir basée sur la corruption) dirigée par le président du pays Vladimir Poutine. Ce dernier a déclaré la guerre à l’Ukraine, jeudi, en bombardant plusieurs sites militaires du pays et en lançant des affrontements à la frontière de la région du Donbass.
Déjà privé de visa en 2018 sur fond de tension diplomatique
Abramovich a toujours nié être proche du Kremlin ou avoir fait quoi que ce soit qui mériterait que des sanctions lui soient imposées. Longtemps bien vu en Angleterre où il a massivement investi sa fortune – notamment avec Chelsea – l’homme d’affaires de 55 ans, avait été privé de visa en 2018 en raison des tensions diplomatiques entre le Royaume-Uni et la Russie depuis la tentative d’empoisonnement, le 4 mars de la même année, à Salisbury, de l’ancien agent double Sergueï Skripal et sa fille Youlia.
La même année, Abramovich est devenu citoyen israélien. Cela lui a permis d’entrer en Grande-Bretagne jusqu’à six mois (pour tourisme et non pour travailler). C’est de cette manière qu’il s’est rendu à Londres en octobre dernier pour un court voyage. Depuis, il n’a plus été aperçu dans son immense demeure de 150 millions d’euros à proximité du palais de Kensington.
Il a utilisé son nouveau passeport israélien en octobre dernier pour faire un court voyage à Londres. Selon une source haut placée citée par le Sun, toute tentative de l’oligarque de demander un visa permanent serait « presque certainement rejetée ». Le refus des autorités d’accorder un visa à Abramovitch a eu pour répercussion d’annuler la construction du nouveau Stamford Bridge.
En 2015, le gouvernement britannique a durci les règles pour l’attribution de visa aux investisseurs étrangers en exigeant des renseignements sur l’origine de leur fortune. Les autorités peuvent s’y opposer si elles estiment que l’argent ne provient pas d’une source légale ou que l’origine de ces fonds est tel que délivrer un visa « nuirait à l’intérêt général ».
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