– Lors d’un rassemblement de protestation contre les incursions arbitraires dans les hôpitaux et les centres de santé par les forces de sécurité.
Des centaines de médecins et personnels de santé soudanais se sont rassemblés, jeudi, dans la capitale, Khartoum, pour protester contre « les atteintes à la sécurité et les incursions dans les hôpitaux », lors des manifestations populaires.
D’après le correspondant de l’Agence Anadolu, le rassemblement a eu lieu devant l’hôpital d’Oto-Rhino Laryngologie (ORL), à l’invitation du Comité central des médecins soudanais
En colère, les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles ils ont écrit: « Non aux violations dans les hôpitaux et des établissements de santé » et « Les hôpitaux sont une ligne« .
Jusqu’à l’heure, aucun commentaire immédiat n’a été émis par les autorités de sécurité soudanaises, mais elles démentent généralement ces accusations.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est le théâtre de protestations, suscitées par les mesures « exceptionnelles » prises par le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, qui a imposé notamment l’état d’urgence et la dissolution du Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres de transition. Les forces politiques considèrent ces dispositions comme « un coup d’État militaire« , une affirmation démentie par l’armée soudanaise.
Avant l’application de ces mesures, le Soudan traversait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois, qui devait s’achever par la tenue d’élections, au début de l’année 2024. Durant la transition, le pouvoir était partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés, qui avaient signé un accord de paix avec le gouvernement, en 2020.
*Traduit de l’arabe par Hajer Cherni
Anadolu