La prise par Moscou de cette ville de quelque 450 000 habitants, située sur la mer d’Azov, serait un tournant dans l’invasion de l’Ukraine. Elle permettrait la jonction entre les forces russes venues de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les ports clés de Berdiansk et Kherson, et les troupes séparatistes et russes dans le Donbass.
L’armée russe occupe depuis vendredi la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud-est de l’Ukraine, où des frappes de son artillerie, selon les Ukrainiens, ont provoqué un incendie – dont Moscou nie être à l’origine.
« Nous avons survécu à une nuit qui aurait pu mettre un terme à l’Histoire de l’Ukraine »
Cette attaque contre la plus grande centrale nucléaire d’Europe, qui compte six réacteurs, a choqué la communauté internationale. Elle constitue « une immense menace pour toute l’Europe et le monde », a réagi vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield. « Nous avons survécu à une nuit qui aurait pu mettre un terme à l’Histoire. L’Histoire de l’Ukraine. L’Histoire de l’Europe » : une explosion à la centrale de Zaporojie, dans le sud de l’Ukraine, aurait été l’équivalent de « six Tchernobyl », s’est alarmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui doit s’adresser samedi au Sénat américain par visioconférence.
Moscou a catégoriquement réfuté avoir attaqué le site. Il s’agit d’un « mensonge », a affirmé l’ambassadeur russe au Conseil de sécurité, Vassili Nebenzia. À Moscou, le ministère russe de la Défense a mis en cause des « groupes de saboteurs ukrainiens, avec la participation de mercenaires ».
Le Parisien