Les femmes africaines ont souffert de manière disproportionnée pendant la pandémie selon le Dr Matshidiso Moeti, chef du bureau régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé.
Elle est la première femme à occuper l’un des postes les plus importants au monde dans le domaine de la santé. Son défi est maintenant d’aider l’Afrique à répondre à la pandémie.
« Nous savons que la violence basée sur le genre a énormément augmenté dans certains pays. Vous savez, les viols et les abus sexuels sur les femmes, les jeunes filles ont beaucoup augmenté parce que tout le monde était enfermé à la maison, les enfants n’allaient pas à l’école, etc. côté santé, je crois que ça a été difficile pour tout le monde, mais particulièrement difficile pour les femmes. Et deuxièmement, si vous regardez les rôles des femmes dans les familles de soins aux familles : d’abord s’occuper des personnes malades dans la famille ; la garde des enfants est généralement assurée par des femmes », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti.
En tant que chef de l’OMS pour l’Afrique, Moeti lance des réponses d’urgence aux crises sanitaires dans 47 des 54 pays du continent tout en recommandant des politiques pour renforcer leurs systèmes de santé.
L’une de ses principales réalisations pendant son mandat a été d’accroître la présence des femmes au sein de l’organisation.
« Je suis très heureuse d’être la première femme à occuper ce poste, et en même temps, je ressens alors le besoin de démontrer ce que j’ai accompli. Ça, vous savez, au bout du compte, je suis j’attends avec impatience le jour où il ne sera plus remarquable qu’il y ait une femme à la tête d’une organisation, où il sera devenu une norme qu’une femme ou un homme puisse diriger une organisation. J’ai donc un immense sentiment d’être privilégiée , être fier », a ajouté le premier responsable de la santé en Afrique.
L’Afrique a pris du retard sur le reste du monde dans la lutte contre la pandémie.
Les taux de vaccination sont faibles dans de nombreux pays, avec un peu plus de 13 % des 1,3 milliard d’Africains entièrement vaccinés début mars.