L’attaquant gabonais Denis Bouanga a connu des difficultés en première mi-temps du championnat de France, mais il a retrouvé la confiance qui lui manquait à l’automne et joue un rôle actif dans le redressement de Saint-Etienne, dont la quête pour rester en Ligue 1 est va à Lille ce vendredi.
Son but contre Metz (1-0) dimanche au stade Geoffroy-Guichard, le cinquième de la saison, vaut beaucoup : il a permis aux Verts d’échapper à la zone de relégation en remontant à la 17e place, trois points devant les Mosellans et un de plus que l’équipe de barrage de Lorient.
Ce n’est pas encore fini, loin de là, parmi les équipes qui luttent pour leur survie, « les cancres » comme les appelle l’entraîneur Pascal Dupraz. Mais il contribue à redonner confiance au groupe et notamment à son attaquant gabonais, arrivé de Nîmes en juillet 2019 pour 4,5 M€ sur un contrat de quatre ans.
Les deux premières saisons de Denis Bouanga ont été satisfaisantes malgré le déclin sportif des Verts, qui disputaient encore la Ligue Europa à l’automne 2019. L’ASSE, 17e du classement en mars 2020 lorsque le championnat a été arrêté en raison du Covid-19 crise, a longuement flirté avec la zone de relégation lors de la saison suivante (2020/21), terminant à la 11e place.
Le joueur a marqué dix buts (trois passes) lors de sa première année et sept lors de la seconde (quatre passes). Il a été parfois positionné dans un couloir par Claude Puel, qui a été licencié mi-décembre et avec qui les relations étaient parfois tendues, mais avec Pascal Dupraz le n°20 a trouvé un poste d’attaque.
Cela lui permet d’être plus proche du but adverse et d’arriver avec plus de fraîcheur dans la zone de décision, où il était maladroit jusqu’à il y a quelques semaines. Le technicien haut-savoyard ne tarit pas d’éloges sur lui.
« Il a des qualités incroyables, le genre de qualités nécessaires pour jouer la Ligue des champions, mais j’avais l’impression qu’il ne les exploitait pas au maximum », a déclaré l’entraîneur stéphanois en conférence de presse début mars. « Il est capable d’aller vite et de répéter les efforts. Il est très fort techniquement. Quand tu es rapide, tu restes rapide. Tu ne ralentis pas du jour au lendemain. C’est le Denis que je connais, celui qui a notamment performé à Nîmes », a-t-il ajouté.
Pour le joueur, au niveau collectif, tout est question « d’un état d’esprit qui a changé ». Il a ajouté : « Il y a vraiment un groupe qui a mis son cerveau au bon endroit, qui se bat les uns pour les autres. Contre Metz, on a réussi à ne pas marquer. On n’est plus réactif, c’est ce qui nous a rendus forts dans ce match. »
Et individuellement ? « Ça marche mieux parce que le groupe et le staff technique me donnent confiance. J’avais besoin de ça, pour retrouver la confiance que j’avais il y a deux ans. C’est ce qu’ils font très bien, je travaille deux fois plus dur pour aider l’équipe. C’est ça qui marche aujourd’hui « , a déclaré le joueur.
J’ai redoublé d’efforts pour aider l’équipe et c’est ça qui marche maintenant », a-t-il déclaré, ajoutant qu’avant son but contre Metz, il avait fourni deux passes décisives contre Strasbourg (2-2) puis ouvert le score contre le PSG ( Défaite 3-1) fin février, renouvelant sa performance du match aller : « Je ne dois pas rester sur cette piste, je dois continuer à chercher un peu plus. Je sais que je peux faire plus », a déclaré Bouanga. C’est avec cette mentalité que Saint-Etienne peut espérer conserver sa position.