Le Rwanda est le dernier pays africain à annoncer son intention de taxer les services en ligne consommés dans le pays.
Cela survient quelques mois après que le Zimbabwe et le Nigeria ont présenté des plans pour la collecte des taxes auprès des entreprises de commerce électronique et numériques telles que Netflix, Google, YouTube et Amazon.
Selon l’Office rwandais des recettes (RRA), une proposition a été présentée au ministère des Finances et de la Planification économique d’où elle fera l’objet de plusieurs procédures avant d’être mise en œuvre si elle est approuvée.
« Lorsque vous payez pour des services tels que Netflix, vous utilisez l’argent que vous avez généré au Rwanda. Alors, nous demandons, pourquoi ne collectons-nous pas la TVA sur ces services alors qu’ils sont payés par nos citoyens ? Si vous payez 12 dollars par mois pour Netflix, pourquoi ne gardons-nous pas une partie de ce montant à la source ici ? » Jean-Louis Kaliningondo, le commissaire général adjoint de la RRA.
Un certain nombre de pays africains ont élargi la portée de leurs impôts indirects pour couvrir les services numériques, mais seuls quelques-uns ont jusqu’à présent mis en place une forme de taxe directe sur les services numériques.
Il a noté que l’un des grands principes de la TVA est qu’elle est payée au pays où le service est consommé.
« Si vous allez dans les pays occidentaux, par exemple la France, vous constatez qu’Amazon paie la TVA alors que ce n’est pas une entreprise française. Les pays européens perçoivent la TVA sur les services fournis par des plateformes étrangères, a-t-il ajouté.
Les gouvernements africains font toujours l’objet de nombreuses critiques sur leurs intentions de taxer les services numériques/en ligne. Un cas récent est l’interminable prélèvement électronique controversé qui a causé beaucoup de confusion dans le pays.
L’Afrique du Sud taxe déjà le commerce et l’investissement dans les crypto-monnaies et envisage de taxer des entreprises telles que Netflix.