Plus de 40 enseignants marocains ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis pour avoir manifesté sans autorisation.
La manifestation était en faveur d’une réforme de leur statut professionnel qui paralyse l’enseignement public au Maroc depuis 2019, a déclaré vendredi leur avocat.
Dans la même affaire, le tribunal de Rabat, qui a rendu ses verdicts jeudi, a infligé trois mois d’emprisonnement à un enseignant pour « outrage à corps constitué », a indiqué à l’AFP Souad Brahma, qui a décidé de faire appel.
Les enseignants ont été inculpés de « rassemblement non autorisé » et de « violation de l’état d’urgence sanitaire », selon le secrétaire général de la Fédération nationale de l’éducation (FNE), Abderrazzak Drissi.
Par ailleurs, 25 autres personnes sont toujours poursuivies pour les mêmes motifs alors que la mobilisation des enseignants se poursuit.
Le syndicaliste a appelé à « la fin du cycle d’arrestations et de procès afin de trouver une solution définitive à cette affaire ».
Depuis 2016, le Maroc a embauché des dizaines de milliers d’enseignants en contrat à durée déterminée (CDD).
Ces enseignants contractuels ont lancé une grève en 2019, accompagnée de manifestations parfois entachées d’incidents.
Ils ont obtenu d’être intégrés en CDI au sein des académies régionales de l’éducation nationale. Cependant, ils réclament le statut plus avantageux des fonctionnaires de l’administration centrale.
Vendredi, ces enseignants ont renouvelé la grève qu’ils observaient depuis fin février pour dénoncer les « condamnations injustes et fabriquées » de leurs collègues.