La République du Tchad a remis lundi le chef d’un groupe armé anti-balaka, Maxime Mokom, à la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, a confirmé lundi le tribunal de La Haye.
Mokom est soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine en 2013 et 2014, a indiqué la CPI dans un communiqué.
Le pays a été plongé dans sa pire crise depuis l’indépendance après que le dirigeant chrétien de longue date François Bozizé a été évincé par les rebelles de la force Séléka en mars 2013, déclenchant une vague de violence avec les milices « anti-balaka ».
La RCA est l’un des pays économiquement défavorisés du monde malgré ses riches ressources naturelles, avec une histoire de troubles depuis l’indépendance de la France, y compris le règne despotique de l’empereur autoproclamé Jean-Bedel Bokassa dans les années 1960 et 1970.
Malgré un accord de paix en 2019, les milices qui ont émergé pendant le conflit contrôlaient récemment environ les deux tiers du pays, et Touadera dépend fortement des forces de l’ONU, ainsi que du personnel militaire envoyé par la Russie et le Rwanda.
Une contre-offensive a vu les forces pro-gouvernementales reprendre une série de villes aux rebelles ces derniers jours.
Touadera a remporté une élection présidentielle en décembre dont Bozizé a été banni mais à peine un tiers des suffrages potentiels ont été exprimés.