Le Ghana est le dernier pays africain à assouplir ses règles Covid-19.
Dans son 28e discours sur le Covid-19, le président Akufo-Addo a fait le point sur les mesures prises pour limiter la propagation du virus.
Citant un « examen fondé sur le contexte d’infections en déclin rapide, le succès relatif de la campagne de vaccination … et la capacité accrue des secteurs de la santé publique et privée », le dirigeant a présenté des mesures qui devraient entrer en vigueur le lundi 28 mars.
2 ans après que le président Akufo-Addo a fermé toutes les frontières, il a annoncé l’ouverture des frontières maritimes et terrestres en promettant que l’économie rebondirait bientôt.
Toutes les activités en personne telles que celles qui se déroulent dans les soirées privées, les églises, les mosquées, les cinémas doivent reprendre à pleine capacité tant que le public est entièrement vacciné.
Les activités extérieures lors d’événements sportifs, de rassemblements de lieux de divertissement et de funérailles peuvent également reprendre à pleine capacité tant que les participants sont entièrement vaccinés.
Les voyageurs entièrement vaccinés au Ghana n’auront pas à passer de tests lorsqu’ils partiront pour le pays d’Afrique de l’Ouest et ils n’auront pas non plus à passer de test à leur arrivée au Ghana. Ceux qui ne sont pas complètement vaccinés, qu’ils soient citoyens ou étrangers, doivent toujours fournir un test PCR négatif ne dépassant pas 48 heures et devront subir un test d’antigène à leur arrivée.
Le port du masque n’est plus obligatoire.
La réouverture des frontières était attendue par de nombreux Ghanéens, qui dépendent du commerce transfrontalier avec le Togo, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
« Cela a été très difficile pour moi », a déclaré à l’AFP Béatrice Konadu, une commerçante qui vend des cosmétiques et des chaussures à ses voisins togolais et burkinabés.
« L’annonce du président est une excellente nouvelle, mais elle était attendue depuis longtemps », a-t-elle ajouté.
Le Ghana a jusqu’à présent vacciné 13 millions de personnes avec une seule dose et cinq millions de Ghanéens – 16% de la population – ont été entièrement vaccinés, selon le Ghana Health Service.
L’économie du Ghana peine à se remettre de l’impact de la pandémie de coronavirus, et à supporter le poids de sa dette publique (environ 80% de son PIB).
Les autorités s’inquiètent également des conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine sur l’économie mondiale et de ses répercussions au Ghana.
Depuis plusieurs mois, les Ghanéens manifestent dans les rues pour dénoncer leurs difficultés économiques, notamment le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter.