Le Burkina Faso a rejeté l’expression du bloc régional CEDEAO « de vives inquiétudes concernant sa période de transition de 36 mois et appelle à la libération immédiate de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré ».
Quelques jours après le sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO qui s’est tenu à Accra le 25 mars, le gouvernement burkinabé a réagi jeudi en disant qu’il fera les choses selon ses propres conditions.
« Le gouvernement du Burkina Faso n’a qu’une seule échéance. L’échéance est de bien faire les choses, de planifier ses actions en fonction des réalités du terrain, en toute objectivité et avec le plus de prudence et de réalisme possible. a déclaré le porte-parole du gouvernement Wendkouni Lionel Bilgo aux journalistes lors d’une conférence de presse.
Le porte-parole du gouvernement a souligné que la durée de la transition avait été adoptée par consensus lors de la conférence nationale.
Sur le cas de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, Bilgo a laissé entendre que des consultations étaient engagées depuis trois semaines pour le retour de Kaboré dans une résidence familiale de son choix. « Quand une solution sera trouvée, il sera dans une résidence avec une sécurité appropriée »,
Il y a eu de plus en plus d’appels au Burkina Faso pour la libération du dirigeant déchu Kaboré qui est assigné à résidence depuis deux mois depuis le coup d’État qui a porté l’armée au pouvoir.
Les chefs d’Etat de la CEDEAO lors de sa dernière réunion sur la situation sociale et politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, ont appelé à la libération sans condition de l’ancien président.