Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a décrété lundi soir l’état de catastrophe nationale, face à la perte de l’ordre de plusieurs millions de rands engendrée par des inondations ayant lourdement frappé la semaine dernière la province du KwaZulu-Natal (est).
Le gouvernement s’est réuni dimanche soir lors d’une session spéciale et a décidé de l’état de catastrophe nationale, a indiqué M. Ramaphosa lors d’un discours télévisé.
« La responsabilité première de la coordination et de la gestion de la catastrophe est confiée à la sphère nationale du gouvernement, en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et les municipalités », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, l’état de catastrophe avait été déclaré au KwaZulu-Natal.
Les implications, les conséquences et les dégâts matériels ont eu une grande portée au-delà de cette province, a affirmé le président, ajoutant que les dommages subis par le port de Durban ont eu des conséquences considérables, justifiant pour le gouvernement la déclaration d’état de catastrophe nationale.
Le port de Durban – l’un des terminaux portuaires les plus grands et les plus fréquentés du continent et un élément important de l’économie du pays – a été gravement endommagé. L’accès au port a été perturbé à cause de dégâts importants de la route Bayhead, qui relie le port au reste du pays, selon le président.
Bien qu’un milliard de rands (68 millions de dollars) ait été rendu immédiatement disponible, la question de la mobilisation de davantage de ressources sera portée devant le Parlement, selon M. Ramaphosa.
Le KwaZulu-Natal a récemment connu les pires inondations depuis 1987, qui ont tué au moins près de 440 personnes et gravement endommagé des habitations, des entreprises, des routes et des ponts.
On estime que plus de 40.000 personnes ont été déplacées, a déploré le président. « Il s’agit d’une catastrophe humanitaire qui appelle une action de secours massive et urgente. »
Pour faire face à la crise humanitaire en cours, la première priorité serait de fournir une aide humanitaire d’urgence, et la seconde serait de reloger les personnes déplacées, reconstruire et rebâtir, a-t-il ajouté.