Le président français Emmanuel Macron a affronté mercredi sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen lors de leur seul face à face devant l’électorat.
Les deux candidats se sont affrontés sur le coût de la vie, la Russie, le changement climatique et l’immigration.
Les rares fois où l’Afrique a été mentionnée, c’était à travers le prisme de la collaboration militaire.
Le seul engagement tenu pour l’Afrique, au-delà des prismes militaires et migratoires, reste celui d’une Union francophone.
Même si le programme de Macron ne donne pas plus de détails sur cette potentielle institution à créer, il a précisé qu’il
Dotée d’un organe d’arbitrage, d’une agence de promotion de l’industrialisation et d’une banque de développement, l’organisation servira, parallèlement « à la réforme radicale de la politique d’immigration », a-t-il précisé.
En résumé, l’objectif immédiat de Macron pour l’Afrique est d’éradiquer les conséquences à long terme de la colonisation, d’élargir l’union francophone, de faire face aux crises humanitaires et économiques dues au Covid et d’appliquer une feuille de route du sommet Afrique-Europe 2022.
Dans la rubrique consacrée à la Défense par exemple, Marine Le Pen envisage de consolider des partenariats stratégiques avec le Tchad – où elle s’était rendue en 2017, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Gabon ou encore le Maroc, la Libye et l’Egypte.
Selon elle, dans chacun de ces pays, un schéma global – diplomatique, militaire, d’armement – de partenariat stratégique sera revu afin de leur donner la consistance et la cohérence qu’ils méritent.
Malgré une solide performance de Mme Le Pen, un sondage auprès des électeurs des diffuseurs français suggère que 59% des téléspectateurs étaient plus convaincus par Macron.
L’avance de Macron dans les sondages d’opinion est beaucoup plus faible qu’il y a cinq ans, lorsqu’il a battu Le Pen avec 66,1 % des voix.