Il s’appelait Boul à Keedi Jean-René et était âgé de 05 mois seulement.
La nouvelle de sa disparition du domicile familial a été rendue publique le 19 avril 2022, lorsque sa berceuse (une adolescente de 17 ans environ et fille aînée de sa mère) constate l’absence du bébé sur son lit alors qu’elle menait des activités ménagères à l’extérieur. Entre-temps, les parents étaient allés au champ. Très rapidement, la nouvelle parvient à la Brigade de gendarmerie de Kiiki et de retour du champ, les premiers suspects, à savoir les parents, vont être interpellés, puis interrogés durant plusieurs heures, chacun à son tour.
L’enfant restera introuvable. Les fins limiers de la Brigade avec en tête le commandant en personne n’ont rien lâché. Les investigations vont se poursuivre et même s’intensifier pour rechercher l’enfant et les auteurs présumés du kidnapping.
Le 20 avril 2022, le commandant de Brigade interpelle de nouveau les parents pour une confrontation. Le père présumé, un certain Keedi Raymond et la mère, une certaine Betang à Mougnol Dorothée, ne lâcheront aucun morceau. Au contraire, chacun va dégager sa responsabilité et clamer son innocence. Le commandant a le flair du flic. Il libère les parents en les menaçant de les transférer au parquet de Bafia ce 21 avril 2022 si l’enfant n’était pas retrouvé.
Et c’est ce 21 avril 2022, au petit matin, que le commandant de Brigade est mis au courant de la découverte macabre. L’enfant est retrouvé mort dans le creux d’un puits derrière la maison familiale. Le médecin légiste descendu sur les lieux constate une mort d’il y’a plusieurs jours. Quelques stigmates de violences sont observés au niveau du cou et des oreilles.
Le corps en état de putréfaction avancée est inhumé. Entre temps, la mère a pris la poudre d’escampette. Elle reste activement recherchée. Tandis que le père est gardé-à-vue en attendant d’être déféré au parquet. Mais l’onde de choc est grande. Comme une traînée de poudre, la nouvelle se répand. L’arrondissement de Kiiki dans le département du Mbam et Inoubou vient de faire sensation.
Jean Baptiste Biayé