Six personnes ont été tuées vendredi dans une explosion dans un restaurant en bord de mer à Mogadiscio, qui accueillait le chef de la police et les législateurs somaliens au moment de l’explosion, a indiqué un service d’ambulance.
Les représentants du gouvernement n’ont pas été blessés dans l’explosion qui a déclenché un incendie à l’intérieur du bâtiment, envoyant de la fumée dans le ciel alors que les convives se précipitaient vers la sécurité.
« Il y a eu une explosion dans le restaurant probablement causée par un kamikaze, mais nous ne sommes pas sûrs jusqu’à présent (de)… la cause », a déclaré l’officier de police Mohamed Ali.
« Le commissaire de police était à l’intérieur du restaurant lorsque l’explosion s’est produite mais il est en sécurité (ainsi que) plusieurs législateurs qui y sont restés », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Six personnes sont mortes et sept autres ont été blessées dans l’explosion », a déclaré à la presse Abdikadir Abdirahman, directeur du service d’ambulance d’Aamin.
L’explosion a été suivie de coups de feu sporadiques, a déclaré Farah Dahir, qui dînait dans un restaurant voisin.
« Je vois maintenant plusieurs ambulances se précipiter sur les lieux, mais il est très difficile de savoir exactement ce qui s’est passé, toute la zone est désormais bouclée par la police », a-t-il déclaré à l’AFP.
L’explosion est survenue quelques jours après qu’une attaque au mortier a visé le parlement somalien lors d’une réunion de députés nouvellement élus.
Aucun législateur n’a été blessé lors de l’assaut de lundi, revendiqué par le groupe militant islamiste Al-Shabaab qui mène une insurrection contre le gouvernement central depuis plus d’une décennie.
La nation de la Corne de l’Afrique a connu une série d’attaques ces dernières semaines alors qu’elle traverse un processus électoral longtemps retardé pour choisir un nouveau président.
Certains sièges parlementaires restent vacants, mais suffisamment de législateurs ont prêté serment pour faire avancer le processus électoral, les deux chambres devant choisir un président la semaine prochaine.
La Somalie n’a pas organisé d’élections à un seul vote depuis 50 ans.
Au lieu de cela, les sondages suivent un modèle indirect complexe, dans lequel les législatures des États et les délégués des clans choisissent les législateurs du parlement national, qui à leur tour choisissent le président.
Les retards des élections ont inquiété les bailleurs de fonds internationaux de la Somalie, qui ont averti que le chaos détournait l’attention de la lutte contre Al-Shabaab.
Les militants liés à Al-Qaïda attaquent fréquemment des cibles civiles, militaires et gouvernementales dans la capitale somalienne et à l’extérieur.
Les djihadistes contrôlaient Mogadiscio jusqu’en 2011, date à laquelle ils ont été chassés par une force de l’Union africaine, mais détiennent toujours un territoire dans la campagne.