Emmanuel Macron, réélu président de la République française ce dimanche, a promis « une ère nouvelle » dans son allocution prononcée devant une foule de ses militants rassemblés au Champs-de-Mars à Paris pour célébrer leur victoire face à l’extrême droite.
« Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée pour cinq années de mieux au service de notre pays, notre jeunesse », a déclaré Emmanuel Macron, qui a remporté 57 à 59% des suffrages exprimés lors du second tour de l’élection présidentielle, selon les estimations sortie des urnes des instituts de sondage.
Rappelant son projet « républicain dans ses valeurs, social et écologique », le président réélu a également reconnu « des divisions qui se sont exprimées » au scrutin.
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national (extrême droite), malgré sa défaite, a marqué une percée dans les urnes en gagnant environs 7 à 8 points de pourcentage de plus de vote par rapport à 2017.
« Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite », a déclaré M. Macron. « Je veux les remercier … Ce vote m’oblige pour les années à venir. »
« Emmanuel Macron poursuit sa marche et s’ancre dans l’Histoire », écrit Le Figaro dans son commentaire.
« Jamais avant lui un président sortant n’avait réussi à se faire réélire hors cohabitation. Jamais avant lui l’extrême droite n’avait atteint un tel niveau dans le pays. Jamais avant lui les traditionnels partis de gouvernement n’avaient été aussi affaiblis. »
Les adversaires d’Emmanuel Macron comptent sur les élections législatives, qui auront lieu les 12 et 19 juin prochains, pour limiter sa marge de manœuvre pour son second quinquennat.
Marine Le Pen, qui s’est félicitée d’une « éclatante victoire », a annoncé se lancer pour les législatives. « Les idées que nous représentons arrivent à un sommet … Nous lançons la grande bataille électorale des législatives », a-t-elle affirmé devant ses militants.
Le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour de la présidentielle, avec 21,95% des voix, a appelé à « battre M. Macron aux législatives ».
L’autre candidate malheureuse du premier tour, Anne Hidalgo du Parti socialiste, a appelé « toutes les forces de la gauche démocratique à s’unir pour reconstruire une gauche nouvelle, pour mener les combats de demain, à commencer bien sûr par ceux des élections législatives ».