Un musée mémorial et quelques commerces ont été endommagés à Addis-Abeba après que des affrontements entre policiers et musulmans célébrant la fin du Ramadan ont éclaté lundi 2 avril. L’incident s’est produit devant le stade international au centre de la capitale éthiopienne, où l’Aïd al -Les prières du Fitr avaient lieu.
« Toute la vitre du musée est brisée, raconte Mulalem Assafa, directeur du Red Terror Martyr’s Memorial Musieum. Une voiture qui a servi à l’ancien chef de l’Etat Mengistu Haile Mariam, qui est aujourd’hui la propriété du musée, est endommagée. Le minibus utilisé pour le transport est également vandalisé. Le café, le magasin d’informatique et la librairie, qui sont administrés par le musée, ont été détruits ».
76 suspects ont déjà été arrêtés par la police éthiopienne. Un membre du Haut Conseil éthiopien des affaires islamiques a rapporté que des personnes présentes sur les lieux lui avaient dit qu’un policier avait accidentellement tiré une salve de gaz lacrymogène qui avait déclenché une confrontation.
« Les manifestants sont venus de l’extérieur, jetant des pierres et brisant les verres, décrit Ermais Wolday, propriétaire du café endommagé par les manifestants. Ensuite, ils ont brisé les chaises et les tables dans le jardin. Et puis, ils sont entrés à l’intérieur du café, ont brisé la télé et beaucoup d’équipements à l’intérieur. », ajoute l’homme d’affaires debout au milieu de son café.
Selon des journalistes de l’AFP, certains manifestants ont crié « Justice pour Gondar » et « Ne brûlez pas nos mosquées, ne tuez pas notre peuple ». Au moins 20 personnes musulmanes ont été tuées mardi dernier, dans la ville septentrionale de Gondar alors qu’elles assistaient à des funérailles. Le Conseil des affaires islamiques de la région d’Amhara affirme que des « chrétiens extrémistes » sont responsables de l’attaque meurtrière. Les autorités de sécurité de la région ont annoncé vendredi que 373 personnes avaient été arrêtées.