Vingt-deux personnes ont été exécutées dans la région malienne de Ménaka (nord) par des terroristes affiliés à l’Etat islamique, a annoncé mercredi la Plateforme des Mouvements du 14 juin 2014 d’Alger, une instance rassemblant des groupes armés pro-gouvernement.
Venus à moto, « des hommes armés ont fait irruption le 12 juin 2022 dans un campement, non loin de la localité d’Izingaz (…) et ont procédé à l’exécution sommaire de 22 personnes parmi lesquelles des déplacés venus chercher refuge dans cette zone », a-t-elle dit dans un communiqué en accusant les auteurs d’être affiliés à l’EI.
Après ces crimes d’une « horreur inexplicable », la Plateforme a appelé la division des droits de l’Homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), les organisations de défense des droits de l’Homme et toutes les autorités compétentes à « diligenter une enquête pour traduire les auteurs de ces crimes devant les juridictions compétentes ».
Elle a également réitéré son appel au gouvernement malien ainsi qu’à toutes les personnes physiques et morales concernées, particulièrement aux mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (mai-juin 2015) à tout mettre en œuvre pour « endiguer cette vague de crimes de masse ».
Depuis mars, selon des observateurs, l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) mène une offensive dans la région de Ménaka en tuant des civils, détruisant leurs biens et poussant les populations à trouver refuge dans le chef-lieu éponyme.
De violents affrontements opposent depuis début juin les combattants de l’EIGS à ceux du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) et du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) soutenus par l’armée malienne.
Depuis 2012, le Mali est en proie à des insurrections indépendantistes, des incursions djihadistes et des violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.